dimanche 11 mars 2012

Perte d'un ami.

Ce soir je n'ai pas la tête à vous montrer de belles photos, ni à partager avec vous ce qui nous fait rêver. Ce soir nous avons perdu un ami parapentiste, en compétition.
Vous dire que je n'ai pas le moral est loin de la vérité. C'est pire que cela. Une profonde peine m'envahit.

Je pense particulièrement à la famille de notre compagnon, à Claude son ami avec qui il était venu partager ce bonheur de voler, et Claude ce soir est rentré seul.
Souvent lorsque je partais en montagne faire un truc un peu dur, je me disais que le plus dur n'était certainement pas de ne pas rentrer, mais de rentrer seul.

A cet instant je me projette dans ce qui viens de se passer et je pense à ma propre famille, à mes propres enfant, et forcement la question se pose : pourquoi y retourner ?

A la question que l'on posait à George Mallory : pourquoi il voulait à tout prix gravir le sommet de l'Everest, il  répondait : "parce qu'il est là !". Il n'en est jamais revenu.
Pourquoi allons nous voler et repousser nos limites en pleine connaissance des dangers qui nous guettent ? Pour tous ces moments là, instants passés au détour d'un sommet, près des nuages, ces instants superbes partagés parfois avec des vautours, souvent avec des amis.

2 commentaires:

ANNELYSE a dit…

Merci Sylvain pour cette pensée
Annelyse

ppa a dit…

Salut Sylvain,
Nous avons tous été très affecté, ce dimanche, par l'accident et le décès de notre camarade de jeu.
Ce sport nous a encore donné un avertissement sur la dure réalité de notre sport où on ne peut pas toujours avoir de la chance.
Je me pose les mêmes questions que toi. La passion est là, extrêmement forte mais on ne peut s'empêcher de penser à la petite famille qui nous attend à la maison et qu'on ne voudrait surtout pas faire souffrir. Je pense aussi à la famille de notre ami et à Claude, que j'ai croisé à Boutx avant d'aller à l'hélico.

A bientôt, Sylvain, sur une prochaine compet.